Une thèse sur les savoir-faire
- cerpcos
- 27 oct.
- 2 min de lecture
Le 3 décembre prochain, Laurence gros soutiendra sa thèse intitulée
Perles, strass et paraître. La joaillerie d’imitation française (1686-1791)
le sujet
Le siècle des Lumières voit s’épanouir la mode joaillière, portée par une culture du paraître et de la consommation en plein essor. Dans ce contexte, la joaillerie d’imitation s’affirme et rivalise avec la joaillerie authentique, notamment grâce à la création, par un arrêt du 27 juillet 1767, de la profession parisienne de joaillier-faussetier. Cette reconnaissance permet à des marchands-artisans de concevoir en toute légitimité des pièces de joaillerie composées de métaux précieux associés à des pierres gemmes et perles d’imitation.

Ce travail de thèse veut attirer l'attention sur un art qui, entre la fin du XVIIᵉ et la fin du XVIIIᵉ siècle, connait en France un véritable moment de perfection, mais laisse un patrimoine matériel et immatériel qui demeure encore aujourd'hui peu exploité dans le champ académique. Il s’inscrit dans une approche relevant de l’histoire de la culture matérielle et montre comment la joaillerie d’imitation « à la française », reconnue pour ses articles de luxe et de demi-luxe, a profondément renouvelé l’art et le sens de la parure.

Enfin, dans une perspective archéologique et généalogique du bijou de fantaisie, ce travail établit un lien entre les joailliers-faussetiers du XVIIIᵉ siècle et les paruriers parisiens contemporains, spécialistes du bijou de Haute Couture, héritiers de ce savoir-faire aujourd’hui menacé de disparition.
Les soutenances de thèse sont ouvertes au public. Il suffit de se présenter le 3 décembre 2025, 9h00, Galerie Colbert, 2 rue Vivienne, salle Walter Benjamin.













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